S’il n’est pas encore possible de stopper les dommages du temps sur notre peau, nous avons appris à réduire sérieusement l’impact des différents facteurs externes sur son vieillissement prématuré. De fait, il est en notre pouvoir de limiter considérablement les rides et les ridules, mais aussi l’affaissement cutané et la perte de fermeté, en bloquant ou en réduisant leurs différents effets nocifs. Et parmi les éléments susceptibles de nuire à notre peau dont nous savons désormais neutraliser les effets, la pollution occupe une place de choix.
La pollution est une dégradation de l’environnement par l’introduction dans l’air, l’eau ou le sol de substances naturellement absentes de ces milieux. Les principaux polluants, le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx) et de soufre (SO2) ou encore l’ozone (O3), sont des gaz souvent invisibles. Des particules plus ou moins fines d’origine minérale, métallique ou organique s’y ajoutent ; ce sont elles qui donnent leur consistance et leur couleur aux fumées. Ces particules polluantes transportées dans l’air, parmi lesquelles de minuscules grains de poussières, pénètrent la couche extérieure des cellules cutanées (la couche cornée). Là, elles réagissent en formant des molécules, les radicaux libres, qui peuvent en altérer les propriétés et la structure.
Si la pollution qui nous agresse est invisible, ses effets sur notre peau sont, eux, bien visibles… De récentes études ont ainsi montré que la vie en zone urbaine polluée augmentait d’environ 20% les taches pigmentaires sur le front et les joues comparée à la vie dans une zone non polluée. La pollution est également responsable de l’accentuation des rides dans des zones du visage situées autour du nez et de la bouche.
A condition d’un apport régulier, les antioxydants ont la précieuse propriété d’empêcher les dommages cellulaires causés par les radicaux libres. Ce sont donc d’intéressants actifs anti-âges à même de neutraliser les effets nocifs des radicaux libres sur la peau — que ces derniers soient issus, ou non, de la pollution.
Ces antioxydants peuvent être administrés par voie générale, au moyen d’une alimentation équilibrée, riche notamment en fruits et légumes, ou par voie locale, par simple application sur la peau au travers de cosmétiques de soins.
Vitamine C, vitamine E, polyphénols, caroténoïdes, oligo-éléments…
Quel antioxydant privilégier pour protéger sa peau des radicaux libres, quelle que soit leur source ? Les études comparatives sont trop peu nombreuses encore pour nous permettre de trancher cette question. Parmi les nombreux antioxydants stables et puissants capables de ralentir les effets de la pollution sur notre peau, aucun actif unique, aussi performant soit-il, n’est à même d’apporter à lui seul de réponse complète. Certains actifs comme le Sulforaphane (extrait de pousse de cresson) ont en revanche la capacité à stimuler les défenses anti radicalaires naturellement présentes dans la peau.
Ce dernier favorise la synthèse par la peau des enzymes détoxifiantes et antioxydantes permettant de la protéger contre les polluants.
Une bonne protection solaire s’impose au quotidien, mais elle ne suffit pas à se défendre des effets de la pollution. Même efficacement protégée du soleil, votre peau continue d’avoir besoin d’antioxydants.
La peau possède des barrières de protection contre toute sorte d’agression externe et interne. Véritable bouclier de défense, une peau saine possède aussi la capacité de s’auto-protéger contre la pollution. Face à un agresseur chimique comme un polluant, les cellules de la peau réagissent de plusieurs façons : soit en prévenant la formation d’espèces radicalaires, soit en réparant les dommages causés soit encore en éliminant les cibles altérées. Cependant, l’exposition continuelle aux polluants comme aux UV finit par épuiser ces défenses naturelles. Parce que la sensibilité de la peau aux radicaux libres va croissant, il est nécessaire de lui apporter quotidiennement les antioxydants dont elle a besoin ou de l’aider à fabriquer ses protéines de défenses naturelles.
Les aliments de la famille des Brassicacées (chou, cresson, navets…) sont à ce titre souvent recommandés.
Même si la pollution est moins importante la nuit qu’en journée, les dommages cellulaires causés par les radicaux libres ne connaissent pas de trêve. Une fois enclenchés, ils se poursuivent jour et nuit. Il convient donc de protéger sa peau durant votre sommeil, pendant qu’elle se répare.
La campagne, bien qu’elle nous tienne à l’abri des méfaits de la pollution, ne nous protège pas totalement des agressions de l’environnement. L’oxygène de l’air, l’exposition solaire déclenchent, eux aussi, l’apparition de radicaux libres. Ces derniers vont provoquer au fil du temps la destruction du collagène, l’apparition de cellules anormales et modifier progressivement la réactivité de votre peau.
Vous l’aurez compris, une hydratation quotidienne antipollution ainsi qu’une protection contre les UV est à la base d’une routine de soins qui permettra à votre peau de vieillir moins vite et de conserver tout son éclat.